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ESSAI - Toyota Yaris hybride 2020 : la citadine parfaite ?

Après le mastodonte du dernier essai, je devais repasser sur quelque chose de plus raisonnable et conventionnel pour le paysage urbain. Et quoi de mieux que la dernière née de la firme japonaise Toyota pour remettre un pied dans l'hybridation ? Cela fait déjà plus de 21 ans que la Yaris arpente nos routes et bientôt 20 ans qu'elle est fabriquée ici, en France. Je vous présente donc aujourd'hui la quatrième génération de ce modèle à succès.


Lignes dynamiques.


On remarque tout de suite la face avant qui gagne en caractère avec ce bouclier plus massif ainsi que ces optiques, au design familier, adoptant une nouvelle signature lumineuse rendant le regard relativement agressif, personnellement, j'adore !

Les jantes de 17" nommées "Sakura" portent bien leur nom. Leur dessin en forme de fleur de cerisier japonais évoque les origines de la marque.

À l'arrière, les rappels au C-HR sont assez flagrants, on retrouve le bandeau noir laqué qui relie les deux feux plus acérés que sur l'ancienne génération. Les ailes arrières élargissent la Yaris et donnent presque un air de WRC.


Ici présentée en Gris Atlas, la Yaris peut aussi se vêtir de couleurs plus festives tel que le Rouge Fusion présent sur la finition "Première". Certaines finitions proposent d'ailleurs une carrosserie bi-ton au toit immaculé de noir.


Le design se veut à présent plus caractériel et reprend quelques codes du C-HR. Qu'on les aimes ou non, les nouvelles lignes de la Yaris sont selon moi beaucoup plus réussies que celle de la génération précédente. Même si j'avoue avoir du mal avec les ailes arrières que je trouve un peu trop marquées.


Éclaircie urbaine.


L'habitacle de la Yaris a entièrement été revisité, il perd son bandeau vertical et adopte un nouveau design plus arrondi. La planche de bord, au plastique moussé sur le dessus, donne l'impression de se diviser en deux pour laisser apparaître deux vides poches dont un placé sous l'écran de 8". Il n'est pas sans rappeler les petits rangements latéraux situés au centre de la console sur les deux premières générations.

Des petits caches et liserés en plastiques peints apportent quelques touches de couleur dans l'habitacle. Ici gris, ils rappellent le tissu de la même couleur et à la texture agréable, situé sur les panneaux portes.


Mais ce que j'ai le plus affectionné durant l'essai, c'est la luminosité à l'intérieur de l'habitacle. Accentuée par le toit panoramique (en option) et cette belle sellerie blanche, l'intérieur de cette Yaris est clair et appréciable. D'autant plus que l'assise et la position de conduite ont été abaissées et sont maintenant plutôt convaincantes.

La batterie, située sous la banquette arrière, n'empiète pas sur l'habitabilité qui reste correcte sans être impressionnante. Les personnes de plus d'1m80 se sentiront un peu à l'étroit sur les places arrières.


Notez que les habitacles de la Yaris varient en fonction de la finition choisie. Cet intérieur blanc cassé que je trouve particulièrement réussi est uniquement disponible sur la finition Iconic. La finition "Première" se dote de cuir noir surpiqué de rouge et d'un éclairage d'ambiance.

Le volume de coffre est lui inchangé : 286 L. C'est moins que la Clio 5 mais plus que la 208 ou d'autres citadines du segment B. Disposant d'un double fond, il suffit largement pour partir en week-end ainsi que pour y placer une grande valise ou deux valises cabines.


Tout d'une grande !


Mais là où la Yaris frappe fort, c'est avec les aides à la conduite. Une multitude d'aides tels que le freinage d'urgence, la lecture des panneaux, le régulateur adaptatif (sur hybride), la caméra de recul, l'alerte de franchissement et le maintien dans la voie sont disponibles et ce, de série sur toutes les finitions ! Seul l'avertisseur d'angle mort est en option sur la "Design" et de série sur les plus hautes finitions. Et si tout cela ne suffisait pas, Toyota a équipé la Yaris d'airbags centraux à l'arrière, une première sur ce segment qui offre une sécurité supplémentaire en cas de choc.

Le compteur numérique communique, en son centre, toutes les informations liées au véhicule et aux aides à la conduite. Une partie de ces informations se retrouvent aussi sur l'affichage tête haute, très pratique pour ne pas quitter la route des yeux !


L'écran central, affiche des graphismes dépassés notamment sur le GPS, mais est tout de même fluide. Il embarque Apple CarPlay et Android auto pour permettre de contrôler son téléphone sans avoir à le toucher. Ce dernier peut d'ailleurs être rechargé par USB mais aussi par induction grâce au chargeur placé dans le vide poche central. Point appréciable, il est dé-connectable.

Pour le système audio, Toyota a fait appel à JBL : 8 hauts parleurs sont dissimilés dans tout l'habitacle et offre une qualité de son correcte.

Les plus connectés pourront télécharger l'application MyT et planifier des trajets à l'avance ou encore consulter des conseils d'éco-conduite ciblés sur la conduite adaptée durant les derniers trajets effectués. Cela à pour but de réduire la consommation au maximum et de favoriser la conduite en tout électrique.


Motorisations.


La Yaris est proposée avec trois blocs moteurs : un 1.0 essence de 70 ch, un 1.5 essence de 120 ch et la motorisation la plus connue apparue sur la troisième génération, l'hybride. Cette dernière développe 116 ch grâce à un bloc 3 cylindres 1.5 essence couplé à deux moteurs électriques.

Les deux blocs ne disposant pas d'hybridation sont uniquement disponibles sur les deux premières finitions "France" et "Design" avec une boite manuelle à 5 ou 6 rapports.

Le bloc hybride est lui proposé sur toutes les finitions et profite d'une boîte de vitesse CVT (transmission à variation continue) connue chez Toyota. Cela se conduit comme une simple boîte automatique sauf qu'il n'y a qu'une seule vitesse, ce qui fluidifie la conduite en la rendant beaucoup plus douce.

Revisitée et perfectionnée, elle offre à la Yaris un agrément de conduite plus doux que sur l'ancienne génération et un bloc moins criard lors des relances.


Parlons maintenant du ressenti une fois derrière le volant ! Après un démarrage silencieux, je ressens de suite sa vocation de citadine. Sa direction légère et son rayon de braquage de 5.2m lui permettent de se faufiler facilement partout en ville. C'est d'ailleurs sur ce terrain que l'efficacité de la motorisation hybride se montre la plus convaincante. On est très souvent en tout électrique grâce à la recharge qui se fait continuellement lors des décélérations et freinages.

Mais l'avantage de l'hybride est de pouvoir jongler entre le thermique et l'électrique : lors d'une accélération plus franche le moteur thermique se met en route sans à-coup et en douceur pour s'accoupler aux moteurs électriques afin d'offrir une meilleure accélération plus discrète que sur l'ancienne génération.


Vous trouvez que votre consommation s'envole lors d'une montée de col ? Et bien ne vous en souciez plus, grâce à la position "B" de la boîte de vitesse, vous pourrez activer ce qui pourrait s'apparenter à un frein moteur qui vous fera recharger votre batterie très rapidement, l'énergie accumulée à ce moment là pourra être utilisée une fois arrivé en bas. Car oui, la Yaris n'est pas hybride qu'en ville. Elle peut rouler en tout électrique jusqu'à 130 km/h, l'autoroute ne fait donc pas peur aux moteurs électriques ! Ni même les départementales sur lesquelles j'ai remarqué que, régulateur fixé à 80 km/h, le moteur thermique avait tendance à reprendre les choses en main. Cela dit si je n'enclanchais pas le régulateur, je pouvais facilement rester en électrique en jouant avec la pédale.


En terme d'agrément de conduite, la nouvelle Yaris fait un pas en avant. Avec son assise et son point de gravité plus bas que sur la génération précédente, le ressenti volant en main est bien meilleur. Et même si les retours dans ce dernier sont assez flous, son comportement est plaisant tout en étant rassurant, même en conduite plus sportive.


Et côté consommation ça donne quoi ? Et bien j'ai été agréablement surpris, Toyota annonce une conso mixte de 3 l/100. Lors de l'essai, j'ai arpenté des routes de campagne, de la ville ainsi que de l'autoroute avec une conduite relativement coulée et j'ai réalisé une conso moyenne de 4.3 l/100 km. Je pense honnêtement qu'en fonction de l'utilisation et qu'en adoptant une éco-conduite plus poussée, on peut descendre sous la barre des 4l.

Je considère cela très raisonnable sachant que la capacité de la batterie est maintenant plus grande, que le réservoir dispose d'un volume de 40 L et que l'autonomie annoncée au deux tiers du réservoir affichait 530 km. L'autonomie globale est plus que correcte pour une citadine essence ayant un plein avoisinant les 50 €.


Tarifs.


Les tarifs varient en fonction du type de motorisation choisie. Pour les thermiques, les prix varient entre 17 250 € en finition la plus basse "France" et 19 950 €, pour la seule autre finition disponible en thermique, "Design".

En hybride, les tarifs débutent à 20 950 € en finition "France" et montent jusqu'à 25 450 € avec la finition la plus haut de gamme "Première".

Notez que ces tarifs sont sans options et qu'aucun malus ne sera applicable quelle que soit la motorisation choisie.

 

Le modèle présenté ici est une Toyota Yaris Hybride Iconic affichée à 26 950 €.

Options et accessoires présents :

Toit panoramique : 600 €.

Pack Techno : 700 €.

Système de navigation Toyota "Touch & Go" : 700 €.

 

Les tarifs sont un réel point fort pour Toyota. Le prix de départ est très raisonnable au vu des équipements, notamment de sécurité, présents de série sur toutes les finitions. Elle peut être une option très intéressante pour les entreprises. Si leurs véhicules de fonction se déplacent principalement en ville, cela permettrait de réduire leurs frais de carburant.


Toyota a perfectionné leur nouvelle Yaris dans tous les domaines. Un design plus attrayant, un agrément de conduite retravaillé, une technologie hybride améliorée et une citadine toujours aussi bien équipée.

Polyvalente, elle est à l'aise en ville et ailleurs. L'hybridation permet non seulement de partir sur de long trajets grâce au moteur thermique mais aussi de réduire ses consommations de carburant en évitant le stress de l'autonomie et des recharges d'un véhicule 100 % électrique. D'autant plus qu'ici, l'avantage est de disposer d'une hybridation sans recharge filaire, ce qui peut s'avérer très utile pour les personnes n'ayant pas la possibilité de brancher leur véhicule à leur domicile.


Je souhaite remercier les concessions Toyota Cernay, Toyota Mulhouse et le groupe Toyota Toys Motors pour leur confiance ainsi que le prêt du véhicule.

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